Je suis frappé chaque fois que je me rends dans le service d’oncologie et de soins palliatifs du rôle de colonne vertébrale que joue le couloir séparant les deux rangées de chambres aux portes fermées. Outre l’incessant va et vient du personnel hospitalier, le couloir est aussi le réceptacle des premiers pleurs, quand l’évidence finit par se frayer un chemin dans les esprits des proches. C’est le lieu où les moins en difficulté vont consoler leurs proches plus affectés. C’est le lieu où l’on arrête le médecin pour glaner une information de plus, peut-être ce fragment de bribe qui permettrait d’y croire encore. S’ils ne sont pas soignés, les parents et les proches sont pris en compte dans l’approche palliative. Même si les infirmières ne sont pas forcément formées comme l’explique Mathilde Reverbel.